LE CFC
Fiche technique
Première
mise en ligne : 27 novembre 2000
N.B. La petite flèche
permet de revenir à la consultation de la page dont vous venez.
Naissance
du CFC en 1985
Développé
d’origine : Centre
Français du Copyright
Statut
: Société à capital variable,
régie par le titre II du livre III du code de la propriété
intellectuelle (sociétés de perception et de répartition
de droits d’auteur), à l’instar de la SACEM (ou d’autres plus anciennes
sociétés)
Émanation conjointe,
à l’origine, du SNE (Syndicat
national de l’édition) et de la FNPS
(Fédération nationale de la presse d’information spécialisée)
Sur intervention de l’éphémère
ministère de la francophonie (source CFC), la société
devient Centre français d’exploitation
du droit de copie, conservant son sigle d’origine
Membres
: éditeurs français
Représentativité
: éditeurs étrangers représentés par le biais
de conventions parfois réciproques avec des organismes similaires
étrangers.
Les sociétés
d’auteur entrent en 1991 dans le capital du CFC
Nouveaux
statuts : le 9 juillet 1996
Agrément
ministériel : par arrêté du ministre de
la culture en date du 23 juillet 1996 (JO du 6 août)
Adresse
actuelle : 20, quai des Grands Augustins 75006 PARIS
tél. 01 44 07 47
70 – fax 01 46 34 67 19
Site
Internet : http://www.cfcopies.com/
Quelques
mots de commentaire :
La raison d’être du CFC
est de lutter contre le manque à gagner
généré par le développement des photocopies.
Des études régulièrement
effectuées pour le compte du CFC, font apparaître une «évasion»
de copies d’œuvres soumises à droit d’auteur qui se chiffrerait
à plusieurs milliards en nombre de copies chaque année.
Le CFC considère
que toute copie d’œuvre d’auteur est illicite. Partant de ce principe,
il considère que les diffuseurs de ces copies sont dans l’illégalité.
L’action du CFC a donc consisté
dans un premier temps à tenter d’amener les organismes qui diffusent
des copies au mépris du droit d’auteur à signer des conventions
d’autorisation de reproduire au nom de ses membres (et même de ses
non membres) en échange de reversements de droits d’auteur.
Cette technique est connue
sous le nom de licence contractuelle.
(Cf. fiche sur ce sujet).
Le système proposé
ayant un caractère manifestement inégalitaire (c’est le premier
qui signe qui paie, les plus forts ou les plus futés passant au
travers des mailles du filet et continuant à ne pas payer) chaque
institution contactée a commencé par refuser de signer quoi
que ce soit avant que «d’autres» n’aient signé.
Après avoir tenté
d’intimider une inoffensive société savante qui malheureusement
pour le CFC s’est défendue, quelques rares conventions ont été
signées entre 87 et 89. Mais les choses n’avançaient pas
beaucoup et les membres du CFC perdaient patience.
C’est ainsi qu’on en est
arrivé à la loi du 3 janvier 1995 sur la reproduction par
reprographie.
Cette loi consacre en droit
français un système de licence obligatoire
qui ne dit pas son nom et qui n’en présente pas toutes les garanties.
Elle pousse aussi la législation à faire un pas de plus vers
le système de copyright anglo-américain. Elle est surtout
la trace flagrante de l’influence des éditeurs qui joue au détriment
du monopole de l’auteur.